Il n’y a pas de limites à l’offensive
Il y a toujours un côté et l’autre de l’image, tout comme il y a un côté et l’autre de la peinture. La conscience de la relation que l’on entretient avec l’image : photographique, télévisuelle, imprimée, textuelle ou même virtuelle… donne sa réalité politique, si l’on peut dire, à l’observation ou au travail avec le réel.
L’immersion à laquelle convie ma peinture s’inscrit dans la métaphore de l’invisible, du vivant et de la mort, du voyage que constitue ce lieu profond, inquiétant et mouvant qu’est la rivière.
Je cherche à mettre le visible et le réel à l’épreuve du temps de la peinture, à libérer l’image de sa subjectivité et de son rythme effréné, pour permettre au spectateur une appropriation et une nouvelle lecture et par là-même enfin habiter l’œuvre de l’émotion ou de la pensée qu’elle lui procure.
J’accorde à la peinture le pouvoir de retarder, de permettre une décélération du temps et c’est dans ce pouvoir de ralentir que je situe les enjeux de la peinture.